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Liberté d'expression

Bonjour, bienvenue dans le français à la une. Ce podcast a pour objectif d’apprendre le français avec la presse.

Je suis Viviane, et je vous aide à décrypter les titres des journaux ceux que vous lisez en première page, qui font ce que l’on appelle : la Une

Une fois n’est pas coutume, je n’ouvrirai pas cet épisode par la Une d’un journal. D’abord je vous explique cette expression : une fois n’est pas coutume, ça veut dire qu’il s’agit d’une exception, quelque chose qui n’est pas habituel. La coutume c’est ce qui est traditionnel, on parle des coutumes d’un pays. Pour une fois donc je ne vais pas faire comme de coutume, comme d’habitude, une fois n’est pas coutume mais aujourd’hui je veux vous parler d’un acte historique dans les médias français.


Ce mercredi, en effet, l'ensemble des médias de presse écrite français et des radios, une centaine au total signent une lettre ouverte aux Français pour défendre la liberté d'expression, menacée selon eux par les "fanatiques" et "les États qui violent les traités" en menaçant les journalistes.

"Il n’est jamais arrivé que des médias, qui défendent souvent des points de vue divergents et dont le manifeste n’est pas la forme usuelle d’expression, de décider ensemble de s’adresser à leurs publics et à leurs concitoyens d’une manière aussi solennelle. Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru crucial de vous alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression", ainsi débute cette lettre baptisée "Ensemble, défendons la Liberté ».


Le texte poursuit : "Il faut que les ennemis de la liberté comprennent que nous sommes tous ensemble leurs adversaires résolus, quelles que soient par ailleurs nos différences d’opinion ou de croyances."


Cette lettre intervient alors que la directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo , le magazine satirique victime d’un attentat terroriste en janvier 2015, cette femme donc a été contrainte de quitter son domicile en raison de menaces jugées très sérieuses.

"Depuis le début du procès des attentats ( je vous en parlais le 2 septembre dernier) , la rédaction de Charlie Hebdo a reçu toutes sortes d’horreurs, notamment des menaces de la part d’Al-Qaïda et des appels à finir le travail des frères Kouachi » a déclaré la responsable des ressources humaines qui a eu 10 minutes pour partir de chez elle sous escorte policière.


D’où cette réaction unanime des médias aujourd’hui car il est plus que jamais important de rappeler que la France est un pays laïc, que le blasphème n’est pas un délit, que la liberté d’expression est une valeur suprême.

Un délit c’est-à-dire quelque chose d’interdit.


Rappelant les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 , l'ensemble les journalistes français écrit : « Ces libertés nous sont tellement naturelles qu’il nous arrive d’oublier le privilège et le confort qu’elles constituent pour chacun d’entre nous. Elles sont comme l’air que l’on respire et cet air se raréfie (il se fait plus rare). Pour être dignes de nos ancêtres qui les ont arrachées fiers de ce qu’ils nous ont transmis, nous devons prendre la résolution de ne plus rien céder à ces idéologies mortifères."


C’était un épisode spécial aujourd’hui parce que l’évènement est inédit. Alors retenez cette expression : une fois n’est pas coutume.

Je vous retrouve très vite pour vous présenter de nouvelles Unes des journaux.



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